D'où viennent les arancini ?

L’histoire de l’arancini prend sa source en Sicile, comme vous pouvez vous en douter. Mais saviez-vous que cette île située au sud de l’Italie avait changé de nombreuses fois de gouvernance ? En effet, située entre l’Afrique et l’occident, la Sicile a été colonisée et re-colonisée de nombreuses fois durant l’Histoire. Avant l’arrivée des grecques, les Sicanes occupaient le centre de l’île, avec les Élymes à l’ouest et les Sicules à l’est. Ces derniers, étaient originaires de la péninsule italienne, et arrivés après les Sicanes qui eux, étaient sans doute d’origine ibérique. Les Sicules donnèrent leur nom à la Sicile, qui s’appelait avant leur arrivée Trinacrie, du grec ancien Trinakria « trois pointes ». Nous sommes alors en 2200 avant Jésus Christ, et ce n’est qu’à partir du 8ème siècle avant J.-C. que la colonisation de l’île débute.

Les Phéniciens fondent des comptoirs commerciaux afin de faire transiter des marchandises dans tout le monde antique. Par la suite, les Grecs décident de coloniser la Sicile à cause d’un manque de terre en Grèce, la sécheresse, un manque de matière premières, ainsi que des conflits politiques internes au pays. Quelques siècles plus tard, de par sa situation géographique, la Sicile constitut un important enjeu économique durant les guerres puniques, entre les peuples romains et carthagénois. Après la chute de l’empire romain, la Sicile devient byzantine, sous l’influence de l’empereur Justinien. Dès le 7ème siècle, les razzias arabes déferlent sur les côtes siciliennes, et l’île change à nouveau de mains. C’est à cette période que les arancini auraient été inventées. En effet, les Arabes avaient l’habitude de rouler du riz safrané dans la paume de leur pain et de le farcir de viande d’agneau.

Tous le monde n’est pas d’accord avec cette histoire, puisque des écrits datant de la seconde moitié du 19ème siècle font état d’un gâteau de riz sucré. En 1857, un dictionnaire sicilien-italien (la Sicile à sa propre langue et son propre drapeau), intègre le mot « arancinu » désignant « un plat de riz sucré en forme de melarancia» , la melanrancia étant un fruit hybride entre une pomme « mela » et une orange « arancia ». Une décennie plus tard, en 1868, le terme arancinu désigne « une sorte de boulette de viande douce faite de riz, de pomme de terre ou autre ». Les transition sucrée/salée ne sont pas si rares dans la gastronomie italienne.

D'où vient le nom des arancini ?

La traduction littérale des arancini en français pourrait être « petite orange » et le comprend bien en voyant la forme de nos boulettes de riz. Une fois enduite de chapelure, les arancini se parent d’une couleur orangée une fois l’étape de friture effectuée. Les Arabes nommaient également les boulettes de viande rondes d'après le fruit auquel elles ressemblaient par leur forme et leur taille. Au singulier, si vous êtes à Palerme on utilisera le féminin arancina, alors que dans l’est de la Sicile, vers Catane on parlera d’arancino. L’arancina est ronde comme une orange, alors que l’arancino a une forme plus conique, peut-être inspirée directement par la silhouette de l’Etna qui veille sur la ville.

Qu'est-ce-qu'il y a dans les arancini ?

Les arancini sont composées de riz, qui devra être riche en amylopectine, l’un des composants de l’amidon qui le rend collant. Le riz gluant est riche en glucides lents et apportent donc de l’énergie sur le long terme. Le riz est la base des arancini. Elles peuvent ensuite être garnies de vos aliments favoris. Généralement, les arancini les plus courantes sont garnies de sauce bolognaise, de viande, et de fromage. Il est possible de rajouter des petits pois pour rajouter du croquant et de la texture.

Que ce soit à Noël, ou tout au long de l’année, vous pouvez retrouver dans notre épicerie fine des arancini à la bolognaise, à la mozzarella ou encore au gorgonzola. Si vous voulez être certain d’en avoir pour votre repas, contactez notre équipe afin de les réserver, elles ont fâcheuse tendance à se volatiliser !